Chaque mois, L’Exception Catchesque vous propose « Monthly New-Japan » (en écho au célèbre magazine japonais spécialisé, Weekly Pro-Wrestling), une chronique portant un regard alternatif sur l’actualité de la New-Japan Pro-Wrestling.
Le troisième et dernier acte annuel sur l’agenda de la New-Japan Pro-Wrestling est lancé. Comme l’entend sa récursion, la conclusion du tournoi G1 Climax ouvre la voie aux dénouements et résolutions sur la scène du Tokyo Dome à Wrestle Kingdom en janvier prochain. Cependant, cette année, la route semble se rallonger et se complexifier. De toute évidence, le court-terme réserve son propre lot de rebondissements jusqu’au dédoublé (non seulement le traditionnel 4 janvier, mais aussi le lendemain) Wrestle Kingdom 14.
Le champion de l’édition 2019 de la prestigieuse compétition poids-lourde, Kota Ibushi, devra remettre en jeu son gain contre KENTA puis EVIL – ses deux bourreaux de l’été, méritants donc de lui ravir son succès. Kazuchika Okada, toujours champion poids-lourd IWGP, aura à nouveau à détruire les espoirs de SANADA pour conserver son titre. Quant au champion Inter-Continental IWGP, Tetsuya Naito, il est très probable que sa participation décevante entaille son actuel règne. Sans doute que Jay White s’en chargera le 22 septembre, à Destruction 2019 in Kobe, afin de s’octroyer la quatrième place maîtresse de ce quartet.
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En effet, tout (ou presque) porte à croire que les priorités de cerveaux narratifs de la New-Japan tourneront autour de ces quatre hommes durant les prochains mois et au-delà.
Double Wrestle Kingdom = Double champion ?
En premier lieu, à l’orée d’une nouvelle ère politique nippone (Reiwa, mise en place par le nouvel empereur Naruhito), la compagnie a souhaité mettre économiquement les bouchées doubles à l’horizon 2020. Pour commencer, elle a annoncé en janvier le dédoublement, sans précédent, de son événement fétiche au Tokyo Dome les 4 et 5 janvier. Un geste marquant mais risqué qui en appelle à des propositions créatives adéquates pour suffire à son rendement.
Dès le début de l’année 2019, Tetsuya Naito a ainsi déclaré ses nouvelles intentions de devenir double-champion, à savoir remporter le championnat du monde poids-lourd tout en conservant son titre de champion Inter-Continental. Ses déboires continuels avec ce dernier et ses nombreux écueils rencontrés lors du G1 Climax ne l’ont pas rapproché de son but mais ont fini par installer un fil conducteur dont s’est récemment emparé le vainqueur du dit tournoi.
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D’ici à Wrestle Kingdom 14, nous risquons donc de nous retrouver dans une situation inédite – à la hauteur de l’historicité de l’événement. A savoir, le premier soir : Kazuchika Okada défendant bien son titre contre Kota Ibushi d’un côté ; et de l’autre, Tetsuya Naito tentant peut-être de recouvrir le sien des mains malveillantes de Jay White (par exemple, devenu champion à Destruction dans des conditions quelque peu controversées – tout à fait son style, en somme). Les vainqueurs – et nouveaux champions – du premier soir auraient alors à s’affronter le second, dès le lendemain, dans le cadre d’un match d’unification des deux principaux titres poids-lourd de la NJPW. Au cours de l’année 2019, les deux hommes se sont déjà échangés des victoires lors de combats dantesques et dangereux. Ajouté à l’incertitude sur le couronnement du premier double champion et l’intrigue parallèle partagée – être le grand vainqueur du Main-Event au Tokyo Dome – un autre de leur duel serait parfait pour clôturer le 5 janvier en beauté.
Vers le début de la fin pour LIJ ?
De là, plusieurs chemins s’ouvriraient alors en termes de direction créative pour l’année 2020. Le plus bénéfique au plus grand nombre pourrait être de concéder la victoire à Tetsuya Naito, instigateur (en apparence, du moins) de l’idée de l’unification. Il faut avouer qu’à force, le leader de Los Ingobernables de Japon arrive à court de « seconde chance » et qu’il ne reste plus beaucoup de temps à la New-Japan pour tenir ses promesses, garder l’intérêt des fans en lui et bénéficier du soutien financier des ventes des goodies à son effigie. En offrant une telle consécration à Naito, la NJPW n’aurait néanmoins pas à retarder très longtemps celle – complète – d’Ibushi. Et pourquoi pas ne faire d’une pierre deux coups ?
Avec la montée en popularité de SANADA sur le territoire national et l’accentuation de ses chances au titre suprême, il serait peut-être temps qu’une émancipation ait lieue. Une victoire lors de la New-Japan Cup en mars et une défaite cuisante (mais de peu) contre son leader le mois suivant pourrait l’encourager, narrativement, à exiger de quitter le groupe. Chamboulé par ces perturbations dans ses propres rangs, Naito pourrait alors être positionné à nouveau contre Kota Ibushi, par exemple dans un simple match de championnat poids-lourd IWGP aux alentours de Wrestling Dontaku ou DOMINION, lequel donnerait cette fois-ci la ‘Golden Star’ victorieuse. Il resterait à SANADA, plus tard dans l’année, de détrôner son ancien mentor de sa ceinture fétiche.
Le report en septembre-octobre de la trentième édition du G1 Climax, en réponse aux Jeux Olympiques de Tokyo en juillet-août, profiterait enfin à un Kazuchika Okada à nouveau ré-motiver ou à un Jay White en pleine ascension continuelle depuis Wrestle Kingdom 12… ou peut-être même à un Will Ospreay ? Autrement dit, nombreuses et intrigantes sont les possibilités à l’issue de ce G1 Climax 29 !
Pour profiter encore un peu de l’état de grâce du G1 Climax, écoutez le dernier épisode du Catchacast commentant les performances et matches des 20 catcheurs participants cette année :
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